BMX

Dans sa vie on oublie plein de truc mais pas son premier vélo. Comme tous les gamins des années 80, c’était un BMX. Je ne sais toujours pas ce que ça veut dire, mais on s’en fout, un BMX c’est un BMX !

Bleu, avec ces protections en mousse jaune, je me rappelle encore de la sensation de ses poignées dans mes mains. Les premiers moments de liberté où on s’éloignait peu à peu du regard de nos parents. Evidement en 1985, on n’avait pas de casques, tout au plus des genouillères, mais allez pédaler avec des trucs en plastique qui grattent et vous tiennent chaud.

Chaque sortie était l’occasion de faire de nouvelles expériences. Les premières descentes, les passages dans les flaques d’eau, les premiers lâchés de main, les premiers tremplins, les premiers dérapages, les freinages avec les pieds.

Tout cela se terminait invariablement de la même façon : trempé, recouvert de boue, les genoux rouges. Tous mes pantalons étaient déchirés (prémices d’une période grunge avant l’heure). Parfois j’avais droit à de longues séances d’extraction de graviers, suivi d’une très douloureuse séance de tartinage au mercurochrome.

A force de dérapage, J’avais même réussi à déchirer le pneu avant la chambre à air. Et quand ce n’était pas le pneu c’était mes baskets.

Et puis un jour, j’ai eu un VTT, avec des vitesses. Le BMX est parti au grenier pour un long moment.

Jusqu’à ce qu’un jour pendant les JO de 1992, je vois un truc fantastique à la TV : Un mec avec le n°23 dans le dos s’envolait littéralement et révolutionnait devant le monde entier le basket Ball.

Je n’ai même pas terminé de regarder le premier match, je suis sorti, et au garage j’ai ressorti le BMX, et sa roue avant défoncée et voilée est devenu mon premier panier de basket, mais ça c’est une autre histoire…